Voitures hybrides : mhev, hev, phev, comment faire le bon choix ?
Au-delà du terme “hybride” : comprendre ce qui se cache derrière les technologies MHEV, HEV et PHEV
Dans un contexte où les entreprises cherchent à optimiser leurs coûts de mobilité tout en réduisant leur empreinte environnementale, l’appellation “hybride” revient de plus en plus souvent dans les offres constructeurs. Pourtant, derrière ce terme parfois utilisé de manière générique, se cachent des technologies très différentes, aux impacts distincts sur la consommation, les émissions de CO₂ et le coût total de possession (TCO). Comprendre la réalité technique d’un véhicule hybride est désormais essentiel pour faire un choix éclairé et aligné avec les objectifs RSE et économiques de votre flotte.
Le MHEV (Mild Hybrid ou micro-hybridation)
Il représente la première marche vers l’électrification. Le moteur thermique reste majoritaire, assisté par un petit moteur électrique 48 V qui optimise les phases d’accélération et récupère l’énergie au freinage. Cette solution n’offre pas de roulage 100 % électrique, mais permet une baisse mesurée de la consommation et des émissions.
Pour une flotte, le MHEV peut constituer un compromis intéressant pour réduire légèrement le CO₂ et améliorer l’efficience sans modifier les habitudes d’usage ni impacter le TCO par des coûts d’infrastructure de recharge.
👉 Le gain de consommation d’un MHEV versus un moteur thermique classique est de l’ordre de 5 à 10 %.
Le HEV (Hybrid Electric Vehicle ou full hybrid)
Dans la catégorie des full hybrid (HEV), deux acteurs majeurs se distinguent : Renault, avec sa gamme E-Tech, et Toyota. Leur approche technique diverge principalement par le choix de la transmission : boîte automatique à 6 rapports pour Renault, contre boîte à variation continue (CVT) chez Toyota. Un simple essai vous permettra de sentir la différence.
HEV : mieux que MHEV
La technologie HEV va plus loin grâce à une architecture permettant de rouler en tout électrique sur de courtes distances, principalement en milieu urbain (jusqu’à 80 % du temps en ville). Le moteur électrique prend plus souvent le relais, offrant une baisse significative de la consommation réelle, en particulier en zone urbaine.
Les émissions de CO₂ sont mécaniquement réduites, ce qui peut améliorer le TCO, notamment grâce à une fiscalité plus avantageuse et une meilleure notation CO₂ du parc. Pour les entreprises dont les collaborateurs circulent quotidiennement en ville, le HEV représente une solution efficace sans nécessiter de recharge externe.
👉 Le gain de consommation d’un HEV versus un moteur thermique classique est de l’ordre de 20 à 30 %.
Le PHEV (Plug-in Hybrid ou hybride rechargeable)
Ce type de véhicule nécessite d’avoir accès à une prise ou à une borne pour être rechargé quotidiennement. Techniquement, il combine deux technologies :
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une batterie de plus grande capacité permettant de parcourir plusieurs dizaines de kilomètres en 100 % électrique ;
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un moteur thermique pour les trajets plus longs.
Pour les entreprises dont les salariés effectuent des trajets réguliers et disposent d’une capacité de recharge à domicile ou sur site, le PHEV peut être une solution très pertinente. Il devient alors un véritable outil de réduction de la consommation — parfois proche de zéro en usage quotidien — et de baisse notable des émissions.
Cependant, son intérêt économique dépend fortement de la discipline de recharge : un PHEV non rechargé chaque jour se comporte comme une voiture thermique plus lourde, avec un impact négatif sur la consommation et le TCO.
👉 Le gain de consommation d’un PHEV dépend directement du kilométrage quotidien et de la capacité réelle à recharger.
Conclusion
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Pour une flotte “tout usage” (urbain, périurbain, trajets occasionnels longs), les HEV sont souvent le meilleur compromis selon la presse spécialisée : bonne réduction de consommation, émissions maîtrisées, pas de dépendance à la recharge, TCO équilibré.
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Si vos collaborateurs peuvent recharger facilement (domicile ou lieu de travail) et parcourent moins de 50 km par jour, un PHEV peut être très intéressant — mais cela requiert discipline et infrastructure.
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Le MHEV reste utile pour une solution simple et peu coûteuse à l’achat, mais les gains sont modestes. La presse le considère souvent comme un “petit pas” vers l’hybridation, mais pas comme une solution réellement transformative.
En définitive, choisir entre MHEV, HEV et PHEV revient à aligner technologie, usage et stratégie d’entreprise. Comprendre leurs différences permet de sélectionner le véhicule le plus adapté, d’optimiser la consommation réelle de votre flotte, de maîtriser les émissions de CO₂ et d’améliorer le TCO global.
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