Economies et éco conduite: avez-vous pensé à former vos employés ?

Les vertus et intérêts de l’éco-conduite sont nombreux. Même si nous en sommes pour la plupart conscients, des formations permettent d’adopter les bons gestes et d’être mieux sensibilisés. Avez-vous pensé à former vos employés ?

L’éco-conduite : Pour quoi faire ?

La Délégation de la sécurité routière définit l’éco-conduite comme “un comportement de conduite citoyenne permettant de réduire sa consommation de carburant, de limiter l’émission de gaz à effet de serre et de diminuer le risque d’accident”. C’est une approche de plus en plus plébiscitée par les citoyens mais également par les entreprises car elle permet :

• de faire des économies : l’éco-conduite permet de réduire en moyenne de 15% sa consommation de carburant et diminuer d’autant les coûts liés à l’entretien du ou des véhicules.
• de limiter les émissions de gaz à effet de serre et donc réduire son impact environnemental.
• de réduire le risque d’accident de 10 à 15% en moyenne.

Les principes de l’éco-conduite

L’éco-conduite s’appuie sur des principes simples et de bon sens qu’il est néanmoins toujours utile de rappeler et d’appuyer par des données chiffrées !

Avant de démarrer

• Vérifier la pression des pneus : Des pneus sous-gonflés augmentent la consommation de carburant. On estime qu’une pression de 1,5 bar au lieu de 2,5 bars entraîne une surconsommation de carburant de 6%.
• S’assurer du bon état du véhicule : Au moins une fois par mois, il est important de vérifier ou faire vérifier le niveau d’huile et de liquide de frein. On estime qu’un véhicule mal entretenu peut entraîner une surconsommation de carburant pouvant aller jusqu’à 25%.
• Supprimer les charges inutiles : Souvent oubliée, la charge du véhicule est un facteur important de consommation de carburant, notamment pour les véhicules utilitaires. On estime qu’une galerie de toit non-démontée entraîne une surconsommation de carburant de l’ordre de 10 à 15%.

En conduisant

• Démarrer doucement : C’est lorsqu'il est froid que le moteur pollue le plus. En moyenne, un moteur atteint sa température normale après environ cinq kilomètres.
• Adopter une conduite souple : Anticiper les freinages, utiliser le frein moteur et limiter au maximum le surrégime sont la base de l’éco-conduite. On estime ainsi que conduire en surrégime, soit au-delà de 2000/2500 tours/mn, occasionne une surconsommation de carburant de 20%.
• Réduire sa vitesse : Conduire moins vite réduit à la fois la consommation de carburant et le risque d’accident. On estime que 10 km/h en moins permettent d’économiser jusqu’à 5 litres de carburant et de réduire de 12,5% les émissions de CO2 sur 500 km.
• Limiter l’usage de la climatisation : La climatisation est un important facteur de consommation de carburant. On estime que son utilisation peut entraîner une surconsommation de 10 % sur route et 25 % en ville.
  
  

A l’arrêt

• Couper le moteur lors d’un arrêt prolongé : Un moteur à l’arrêt consomme entre 0,5 et 1 litre à l’heure. On estime qu’à partir d’un arrêt de plus de 20 secondes, il est plus plus économique de stopper puis redémarrer le moteur.

Former ses collaborateurs à l’éco-conduite

Même si nous sommes tous conscients de l’importance de ces gestes d’éco-conduite, la mise en pratique n’est pas toujours évidente. Former ses collaborateurs permettra à la fois de leur faire acquérir les connaissances théoriques et techniques, mais va surtout les encourager à adopter les principes de l’éco-conduite.

Les formations d’éco-conduite se déroulent en intra ou en inter-entreprises, généralement durant une journée ou une demi-journée. Une petite partie est consacrée à la théorie pour ensuite laisser une large place à la pratique. Parcours de conduite, mesure de la consommation de carburant, analyse des résultats de chacun, les organismes de formation proposent différentes techniques permettant d’apprendre les bons gestes et de sensibiliser les salariés.

Certains organismes proposent également un suivi post-formation pour évaluer l’impact de celle-ci sur le comportement routier des salariés et les économies réalisées par l’entreprise.

Les bénéfices de l’éco-conduite

Avoir des salariés formés et sensibilisés à l’éco-conduite revêt de nombreux avantages pour l’entreprise qui les emploie. C’est avant tout l’assurance de réduire ses charges de carburant et d’entretien. C’est également une importante source d’économies sur les coûts variables grâce à la réduction du risque d’accidents et du nombre d’infractions au Code de la route entraînant la diminution des frais de réparation, d’assurance et de contentieux.

Enfin, mobiliser ses salariés autour des valeurs positives prônées par l’éco-conduite est bénéfique pour leur bien-être personnel (diminution du stress, amélioration du confort,...), la cohésion des équipes et la productivité. L’entreprise s’inscrit ainsi dans une véritable démarche RSE en renforçant le bien-être de ses salariés et en réduisant son impact environnemental.

L’éco-conduite est donc un levier, parmi beaucoup d’autres, pour optimiser la gestion de sa flotte automobile.