Flotte automobile: zoom sur l'amortissement comptable de vos véhicules
L’amortissement de la flotte automobile est un dossier supplémentaire sur le bureau du gestionnaire de flotte. Et pas des moindre. Cette mécanique nécessite de disposer de compétences comptables pointues, de mettre en place une véritable veille au niveau fiscal et de faire preuve d’une grande rigueur. Zoom sur l’amortissement comptable des véhicules de l’entreprise pour vous accompagner au mieux dans cette tâche.
L’amortissement : Petit rappel
Les véhicules qui composent la flotte d’entreprise et dont elle est propriétaire sont considérés comme des éléments actifs du patrimoine. A ce titre, ils peuvent faire l’objet d’un amortissement comptable qui permet de prendre en compte et étaler dans le temps la perte de valeur engendrée par leur usure.
Schématiquement, l’amortissement comptable d’un véhicule se résume au calcul suivant :
Prix d’achat - Cumul des amortissements = valeur nette comptable en fin d’exercice.
Tableaux d’amortissement : Linéaire ou dégressif
L’amortissement d’un véhicule se calcule en fonction de deux variables : la durée et le taux d’amortissement. Dans la très large majorité des cas, l’amortissement se fait sur cinq ans à un taux de 20% par an. L’autre possibilité, adaptée aux véhicules avec un usage intensif, est d’amortir son investissement sur quatre ans à un taux de 25% par an.
Lorsque le taux d’amortissement est fixe, on parle d'amortissement linéaire. C’est sur cette base de calcul que le gestionnaire de flotte doit établir un tableau d’amortissement pour chaque véhicule qui compose son parc.
Exemple de tableau d’amortissement linéaire sur cinq ans pour un véhicule acheté 20.000€
Année | Valeur début d'exercice | Annuité | Cumul | Valeur nette fin d'exercice |
1 | 20 000 | 5 000 | 5 000 | 15 000 |
2 | 15 000 | 5 000 | 10 000 | 10 000 |
3 | 10 000 | 5 000 | 15 000 | 5 000 |
4 |
5 000 |
5 000 | 20 000 | 0 |
5 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Pour certains véhicules, notamment ceux pouvant embarquer une charge utile supérieure à 2 tonnes (hors véhicules d’occasion), il est possible de mettre en place un amortissement dégressif.
Dans ce cas, des montants plus importants sont amortis au cours des premières années et le taux d’amortissement linéaire est alors multiplié par un coefficient fiscal (1,25 si la durée d’amortissement est de 4 ans et 1,75 si elle est de 5 ans). Ainsi, le taux d’amortissement est de 31,25 % pour une durée de 4 ans et de 35 % sur 5 ans.
Exemple de tableau d’amortissement dégressif sur cinq ans pour un véhicule acheté 32.000€
Année | Valeur début d'exercice | Annuité | Cumul | Valeur nette fin d'exercice |
1 | 32 000 | 8 400 | 8 400 | 23 600 |
2 | 23 600 | 8 260 | 16 660 | 15 340 |
3 | 15 340 | 4 602 | 21 262 | 10 738 |
4 | 10 738 | 5 369 | 26 631 | 5 369 |
5 | 5 369 | 5 369 | 32 000 | 0 |
Les plafonds d’amortissement
Déductible du bénéfice imposable de l’entreprise, l’amortissement des véhicules de tourisme est désormais plafonné à hauteur de 30.000 euros, 20.300 euros, 18.300 euros ou 9.900 euros en fonction du taux d’émission de CO2 et de la date d’acquisition du véhicule par l’entreprise . Ces plafonds, jusqu’ici limités à 18.300 euros et 9.900 euros ont été augmentés pour les véhicules qui relèvent du nouveau dispositif d'immatriculation dit WLTP.
L’amortissement par type de véhicule
Tous les véhicules ne bénéficient donc pas des mêmes conditions d’amortissement. Pour les véhicules de tourisme, dont la TVA n’est pas récupérable, l’amortissement est calculé sur le prix d’achat TTC et intègre l’ensemble des équipements, accessoires et frais de mise à disposition. Comme nous venons de le voir, l’amortissement est également plafonné.
Pour les utilitaires c’est en revanche le prix d’acquisition HT (la TVA étant récupérable) qui sert de base au calcul de l’amortissement. Idem pour tous les véhicules indispensables à l’activité de l’entreprise (sociétés de location, auto-école, société d’ambulance, taxis,...). L’amortissement de ces deux catégories de véhicules n’est enfin soumis à aucun plafonnement.
Amortissement des véhicules en location
Le principe d’amortissement s’applique aux biens inscrits aux actifs de l’entreprise et dont elle est donc propriétaire. Logiquement, les véhicules en location longue durée (leasing) ou en crédit-bail ne peuvent pas être amortis au sens strict du terme et les loyers sont considérés comme des charges.
Néanmoins, sur le plan fiscal, les loyers des véhicules en location pour une période supérieure à trois mois sont déductibles dans les mêmes limites et proportions que dans le cadre d’un amortissement.
S’il est important de bien comprendre les enjeux liés à l’amortissement des véhicules de la flotte d’entreprise, il nous semble pertinent voire nécessaire d’être accompagné sur ce sujet très technique par un expert dans le financement de flottes d’entreprise. Ce dernier pourra fournir des tableaux d’amortissement clés en main pour chaque véhicule et des solutions optimisées en fonction des besoins de chaque entreprise.
Pour vous accompagner dans votre réflexion concernant le choix de votre logiciel de gestion de flotte automobile ou pour bénéficier de conseils sur la manière d’optimiser sa gestion, pensez à consulter notre page dédiée ou à télécharger notre guide.